Le masculinisme est une forme spécifique d’antiféminisme qui prétend que les problèmes des hommes (le décrochage et l’échec scolaires des garçons, le suicide chez les hommes et la « perte d’identité masculine ») sont causés par la « domination des femmes » et par le féminisme.
Barbara: Le discours masculiniste utilise «
les déboires de certains hommes (isolement, suicide) ou leurs propres histoires (séparation, accusation de violence conjugale) pour affirmer que les hommes sont discriminés et victimes du féminisme, et militer pour un renforcement des privilèges masculins. » [
2] Prétendant que l’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte, les masculinistes affirment que le féminisme discrimine les hommes, notamment en ne reconnaissant pas la différence naturelle et innée entre les sexes, façon détournée de renvoyer les femmes aux cuisines et de garder le contrôle.
Malthus: Un example de différence naturelle entre les sexes dont les masculistes discutent abondemment est le besoin de bouger des garcons, que l'école reconnait peu (on préfère et de loin les droguer au Ritalin). Les garcons sont très tactiles et aiment interragir physiquement, que ce soit entre eux ou avec les sujets qu'ils étudient mais l'école est beaucoup plus plus appropriée aux réalités des filles, plus enclines à demeurer assises et immobiles et à écouter pendant de longues périodes de temps. En quoi celà renvoit-il les femmes aux cuisines et procure t-il plus de contrôle aux hommes? On reconnait bien içi les vieilles tactiques pseudo-intellectuelles des féministes pour s'attirer de la compassion tout en démonisant l'opposition.
Barbara: Ils s’attaquent avec véhémence – fausses statistiques à l’appui – aux subventions accordées aux groupes de femmes, particulièrement les groupes militant contre la violence envers les femmes.
Malthus: Notons l'absence de référence à cette assertion sur les fausses statistiques et rappellons que les féministes québecoises ont été prises la main dans le sac à s'inventert de toutes pièces la statistique des 300,000 femmes battues au Québec afin de faire grimper leurs subventions. (Lire l'ouvrage collectif
300,000 femmes battues, Y avez-vous cru? Éditions café-crème)
Barbara: Les maisons d’hébergement pour femmes violentées sont directement visées, car selon les masculinistes, «
le discours féministe sur la violence est irrationnel et sans fondement. » [
3]
Malthus: Erreur logique fondamentale: l'opinion d'un homme (Roch Coté) ne représentera jamais l'opinion d'un groupe idéologique (masculistes)
Barbara: Les masculinistes mettent de l’avant de faux concepts comme la symétrie de la violence, qui voudrait qu’il y ait autant d’hommes violents que de femmes violentes. Yves Pageau, un militant masculiniste, avance que «
la femme dans son statut de victime nourrit la violence. » [
4] Yvon Dallaire, autre porte-étendard des droits des hommes brimés, affirme que «
bardasser, […] voire frapper sa partenaire constituent des moyens par lesquels [l’homme]
exprime sa frustration. » [
5] Ce dernier va jusqu’à dire, à propos de la violence conjugale, qu’«
il nous faut une approche sans coupable qui responsabilise les deux protagonistes » [
6]… Pourtant, selon Statistique Canada, dans 9 cas sur 10, la violence conjugale est le fait d’un homme.
Malthus: Notons encore une fois l'absence de citation pour les statistiques de violence conjugale. Si nous les acceptons tout de même, ne serait-ce que pour le bénéfice de la conversation, c'est qu'il s'agirait des
condamnations pour violence conjugale, ce qui ne surprendrait personne car le corps policier n'a pas le mandat d'arrêter et d'accuser les femmes violentes et ce, même lorsque cette violence se produit sous leurs yeux!
Pour ce qui est des ''faux concepts'' sur la symétrie de la violence conjugale , le lie deux études sérieuses qui le clame haut et fort ainsi qu'un article très intéressant d'Elizabeth Badinter- la féministe déviante.
http://pb.rcpsych.org/cgi/content/long/35/1/33
http://ajph.aphapublications.org/cgi/reprint/97/5/941.pdf
http://www.lexpress.presse.fr/info/societe/dossier/violenceconju/dossier.asp?ida=433633 Une mouvance de droite…
Le masculinisme est en fait une mouvance de droite, réactionnaire et conservatrice qui s’oppose aux changements sociaux portés par les luttes et l’analyse du mouvement féministe.
Il promeut une vision essentialiste, traditionaliste et stéréotypée des rapports sociaux de sexes et de la famille : la femme au foyer, faible, douce, émotive, chargée du soin aux personnes ; l’homme pourvoyeur, fort, protecteur et viril.
Malthus: Madame confond içi la droite conservatrice religieuse qui, depuis l`époque des suffragettes, résiste aux changements sociaux pronés par le féminisme et le mouvement masculiste, relativement nouveau. Mis à part quelques extrémistes antiféministes qui remettent en cause jusqu'au droit de vote féminin (tous les mouvements ont des extrèmes- on y peut rien) la très grande majorité des masculistes - et même des antiféministes comme moi- n'ont pas le moindre intérêt pour un retour aux anciennes valeurs et roles. Sélectionner ces rares extrémistes pour représenter toute une pensée est intellectuellement malhonnête.
Barbara: Le masculinisme n’est pas un mouvement, contrairement au mouvement féministe qui, fondé sur l’oppression structurelle des femmes par le patriarcat et organisé en un vaste réseau de groupes à travers le monde, possède une riche et forte histoire, une diversité de théories et de concepts spécifiques, qui lutte pour des changements sociaux progressistes visant la fin des oppressions et des inégalités systémiques en mettant de l’avant des revendications claires.
Malthus: Le masculisme est fondé sur l'oppression structurelle des hommes par un matriarcat organisée en un vaste réseau de groupes a travers le monde qui, fort de multiples théories souvent fantaisistes et partiales, luttes pour des changements progressistes qui ne les favorisent qu'elles. Les revendications masculistes sont claires et la théorie sur laquelles elles son ancrées relève d'un humanisme éprouvé: les mêmes droits et les mêmes traitement pour tous.
Barbara: Le masculinisme est plutôt un discours, souvent démagogique, porté par une poignée d’organisations qui, par certaines actions d’éclat et une analyse préconisant le maintien des privilèges et du pouvoir des hommes, trouve un écho disproportionné dans les médias de même que sur les sièges des parlements et chez certains professeurs d’université.
Malthus: Les média parlent peu, ou pas du tout, du masculisme, excepté pour l'insulter ou lui rire ou nez. Hormis quelques petits joueurs (canal V, stations de radio de région, etc...) qui accepteront de nous donner du temps d'antenne à l`occasion, les grands pourvoyeurs d'information restent muets et continuent de supporter et de promouvoir le fait féministe.
Quant au ''maintient des privilèges et du pouvoir des hommes'' si il est vrai que les masculistes veulent faire cesser l'érosion du pouvoir ( du droit) masculin, je mets madame Legault au défi de démontrer par des faits et non un discours vieillot que les masculistes cherchent à se pourvoir de privilèges quelconques. C'est en fait plutôt l'inverse (des maisons subventionnées pour femmes seulement; un droit au choix pour femmes seulement; un ministère juste pour elles; des subventions aux études juste pour elles; de l'équité salariale ne les visant qu'elles, des pensions alimentaires pour elles, etc...) C'est à croire que mme Legault se regarde dans un miroir lorsqu`elle nous décrit!
Barbara:La première stratégie des masculinistes est de propager à tout crin un discours antiféministe qui nous apparaît assez bien représenté par ces quelques citations : «
Les idéologues du féminisme ont bel et bien “récupéré” la tuerie de la Polytechnique à leur profit [
7] » ; «
La commémoration des événements de la Polytechnique le 6 décembre constitue l’exemple type de […] la fraude intellectuelle, d’un groupe de féministes intégristes qui récupèrent, pour la cause, un événement sans signification. » [
8] Le discours masculiniste n’est pas une analyse, mais bien un « discours » haineux.
Malthus: Du fait que mme Legault ne trouve rien d'autre que des citations touchant la Polytechnique pour '' assez bien représenter'' le discours masculiste prouve qu` elle n`en connait guère la teneur en plus de donner beaucoup de crédibilité aux propos qu'elle dénie. L'évènement isolé - jamais répété- de la Polytechnique démontre bien que la violence envers les féministes n`est pas une tendence chez les masculistes. Si les idéologues cessaient de s`approprier cette tragédie et acceptaient de débattre des doleances masculines réelles, peut-être alors cesserions-nous de parler de ''récupération''.
Intimidation, menaces et poursuites judiciaires
Au Québec, le masculinisme s’incarne dans les propos et les actions de quelques groupes : Fathers for Justice, Content d’être un gars, L’Après-rupture et le Mouvement Égalitariste. Ces groupes utilisent diverses tactiques, dont certaines, connues du public, pourraient être qualifiées de soft : lobbying, participation aux commissions parlementaires et aux instances officielles, inondation de sites web et de blogues de textes antiféministes. Ils mènent également leur croisade antiféministe par le truchement d’émissaires investis d’une certaine légitimité : psychologues, politiciens, travailleurs sociaux, professeurs d’université, avocats, figures religieuses, etc., et profitent de cette prétendue crédibilité pour investir les émissions de télé et jouer aux experts dans des émissions dites d’information.
Malthus: Content d'ètre un gars n'est pas un groupe mais un blog, Celà dit, il est intéressant de noter que mme Legault multiplie les efforts pour laisser planer le doute sur la légitimité des intervenants masculistes ou des émissions qui leur donnent voix. Son modus operandi semble être: ils sont incompétents puisqu`ils parlent de masculisme. Notons aussi les efforts qu'elle déploie pour dépeindre le masculisme et/ou l'antiféminisme comme une mouvance uniquement masculine alors quèn réalité, de nombreuses femmes, ou regroupements féminins, religieux et laics voire même féministes, supportent le masculisme et/ou antiféminisme avec engouement. On pense entre autre à l'ANCQ (Association des Nouvelles Conjointes du Québec- laic voire féministe) présidé par une femme; à LAF (Ladies Against Feminism), de penchant Chrétien, de WAF (Women Against Feminism) , Real Women of Canada, etc.... Au niveau individuel, pensons à la sénatrice canadienne Ann Coulson; la journaliste Barbary Key du national post (canada), d'Elizabeth Badinter féministe francaise auteure de Fausse Route; Christina Hoff-Sommers (professeure de philosophie américaine)- pour ne nommer que celles-çi.
Loin d`être bébêtement ''haineux' masculin et réactionnaire, les analyses et opinions masculistes sont très souvent doctes, pleinement étayées de faits indiscutables et unisexes- réalité que se garde bien de mentionner mme Legault. Il est plus simple de nous traiter de démagogues.
Barbara: Les masculinistes utilisent également des tactiques douteuses, allant des poursuites judiciaires à l’intimidation et au harcèlement : entrée par effraction dans les locaux de la Maison Parent-Roback en bousculant l’une de ses travailleuses ; tentative d’intrusion et de sabotage lors d’événements féministes [
9] ; publication sur des sites web de photos et d’avis de recherche de féministes et d’hommes proféministes ; sans compter des menaces de mort adressées à des figures emblématiques du mouvement féministe [
10].
Fathers for justice a récemment déposé une demande d’enquête à la Commission des droits de la personne du Québec portant sur trois féministes et proféministes, ainsi que deux groupes communautaires : le
Centre des femmes d’Ici et d’ailleurs et le
Centre Lajeunesse, qui ont organisé ou été hôtes d’ateliers ou d’événements féministes. Ces militantes et ces deux groupes risquent ainsi de se retrouver avec une poursuite judiciaire sur les bras, pour le seul fait d’être ouvertement féministes et d’avoir questionné et dénoncé le discours haineux et les agressions de divers groupes masculinistes.
Malthus: Je doute fort qu'elles soient poursuivies pour
le simple fait d`être ouvertement féministes. A ce titre, la FFQ, les CALACS, une grande partie du département des Sciences Humaines de l'UQAM, Lise Payette et Christine St-Pierre - tous ouvertement féministes- seraient aussi au banc des accusés. Je n'ai pas les détails de la poursuite mais, si je me fie aux habitudes intellectuelles que mme Legault démontre dans ce texte, il y a fort à parier qu`elle passe sous silence à dessein le contenu des ateliers et évènements féministes mis en cause içi
La nécessaire riposte solidaire
Le Québec est l’un des lieux où le féminisme a réalisé les avancées les plus importantes et où les inégalités structurelles entre les femmes et les hommes se sont le plus amoindries [...]
Malthus: Pas du point de vue masculin. Les gains féminins vers l`égalité sont indéniables mais la perte de respect et de droit fondamentaux, voire l`exclusion totale de certains droits (Droit au Choix, notemment) des hommes ne cesse de s'aggrandir.
Barbara: [...] même s’il nous reste encore beaucoup de luttes à mener, notamment contre la pauvreté et pour la sécurité économique, pour la fin des oppressions, contre les violences envers les femmes, pour l’équité salariale, pour l’égalité entre les femmes elles-mêmes, contre toutes les formes de discrimination…
Malthus: Se doter de buts inatteignables - tel la disparition de la violence de la nature humaine ou une égalité financière parfaite entre tous- est le meilleur moyen de ne jamais avoir à crier victoire et cesser de militer pour plus d'avantages pour soi.
Barbara: Les hommes autant que les femmes profitent des luttes menées par le mouvement féministe, car la déconstruction des rôles sociaux de sexe brise les vieux carcans qui enferment les femmes et les hommes dans des rôles contraignants et ouvre pour toutes un horizon de possibles afin de redéfinir librement nos rapports sociaux.
Malthus: Ca sonne bien sur papier mais allez faire avaler celà aux professeurs masculins ou aux techniciens en garderies qui fuient le primaire et les contacts rapprochés avec les enfants par crainte de poursuites judiciaires malveillantes ou aux pères de familles traités comme de vulgaires vaches à lait- des pourvoyeurs au sens le plus classique et moyen-âgeux du terme. L'homme profite très peu des luttes menées par le mouvement féministe.
Barbara: Il n’y a aucun mouvement social engendrant et soutenant des changements sociaux fondamentaux qui n’ait rencontré une forte opposition des forces conservatrices, défenderesses du statu quo dans l’attribution des pouvoirs, des richesses et des privilèges. Le mouvement féministe n’y fait pas exception et cette réalité du backlash masculiniste nous interpelle toutes. Il faut nous employer à repérer et à dénoncer les dangers du discours haineux porté par les masculinistes et nous solidariser avec les féministes qui subissent leurs attaques belliqueuses, au nom de l’égalité entre toutes.
Malthus: Attribution des pouvoirs, des richesses et des privilèges- mme Legault résume bien les buts réels du féminisme; buts qui ressemblent à s'y méprendre au discours tenu par les communistes et qui, pour ceux qui n'auraient pas remarqué, ne parle plus d'égalité devant la loi et d'égalité d'accès aux opportunités offertes par la société mais bien de redistribution de la richesse d'autrui. Doit-on se surprendre, ensuite, que les féministes québecoises s'affichent ouvertement comme anti-capitalistes (Sisyphe.org)?
Se battre contre les féministes c'est se battre contre une idéologie marxiste ou le mérite personnelle est inexistant; ou la sueur, la richesse et la créativité des autres est récupérée par l'Étât pour être transférée dans les poches de fainéants et ou l'Étât doit sans cesse grossir et devenir plus envahissant afin de micro-manager chaque aspects de la société pour maintenir une équalité qui ne gratifie que les les geignards, les sangsues et les paresseux et punit les meilleurs éléments de la société.
Cette approche sociale n'a pas fonctionné pour l`URSS- pourquoi diable croyons-nous que ca fonctionnera chez nous?
Être masculiste, c`est se battre pour un traitement égal devant la loi.
Être antiféministe, c`est s`opposer corps et âme au marxisme sous-jacent à la pensée féministe moderne qui cherche par tous les moyens à s'approprier une richesse, un pouvoir et des privilèges sans jamais les mériter.