vendredi 20 mai 2011

Lettre a Marguerite Blais, Ministre de la Famille et des Ainés

  Madame la Ministre.
 
        Je vous écrit aujourd`hui avec la certitude que le gouvernement du Québec, et plus particulièrement votre Ministère, sont prêts à prendre les moyens nécessaires afin d`enrayer la vague de crimes familiaux qui s`abat sur notre société et dont les victimes sont trop souvent des enfants.
    Le procès de Guy Turcotte, hautement médiatisé, aura été pour moi la goutte proverbiale qui a fait déborder le vase.  Encore et encore, nous assistons impuissants à une dispute de couple où la garde des enfants - ou la perte de ceux-çi- semble être l`élément déclencheur des hostilités envers eux. Dans le cas de M Turcotte, à en croire son témoignage, sa conjointe l`aurait menacé de s`enfuir loin de lui et de changer le nom de famille des enfants, ce qui aurait peut-être poussé l`homme à commettre l`irréparable.
  Mais il n`y a là rien de bien nouveau. A Barrie, en Ontario, Mme Francis Helen Campione noie ses deux filles par crainte d`en perdre la garde au profit de leur père.  James Bing Louie, en Alberta, même chose, cette fois au profit de la mère. Louise Desnoyers aussi commet l`irréparable, noyant son fils dans le lac Champlain, suite à la dissolution de son union.    
  Et nous ne parlons ici que de cas canadiens récents. De par le monde- E.U., Grande-Bretagne, France, Australie, Nouvelle-Zélande, etc...- la tendance est la même: dès qu, un parent, homme ou femme, préssent que la Loi l`empêchera d`avoir accès à ses enfants, la rupture tourne top souvent à l`horreur et d`innocentes petites victimes font la une des journaux, à notre désarroi grandissant.
  Madame la Ministre, le Québec possède un moyen de contrer cette tendance; de sauver la vie de plusieurs enfants etd`empêcher l`incarcération de parents si troublés, si anxieux et si désespérés qu`ils ne voient aucune lueur au bout du tunnel et qui, dans leur désespoir, préfèrent une finalité à une autre : la mort plutôt que la perte.
Une loi sur l`équité parentale, stipulant clairement que, en accord avec la constitution québecoise qui ré-affirmait dernièrement la primauté de l`égalité homme-femme,  chaque parent serait assuré d`un accès similaire et automatique à sa progéniture en cas de divorce ou séparation. Une loi qui guarantirait un accès et une présence équitable- 50/50- dans la vie des enfants. Une loi qui reconnaitrait l`apport essentiel des deux parents, mère et père, dans la formation de futurs citoyens. Une loi qui respecterait non seulement le droit des enfants à un accès à leurs deux parents et tout ce qu`ils ont à leur offrir mais aussi le droit de chacun des parent envers leur propre progéniture.  
  Cette loi recèlerait le pouvoir de calmer les esprits et les coeurs meurtris; elle assurerait pères et mères que leur divorce ou séparation ne signifie pas la perte de leurs enfants et l`isolement- voire le désespoir-  affectif qui en résulte. Elle le conforterait avec son assurance que, malgré la dissolution de leur union et la perte d`une relation chérie, une autre relation, celle d`un parent envers son enfant, ne connaitrait pas le même sort. Que malgré la tourmente d`une relation amoureuse  qui se meurt, la relation parentale, elle, n`aura pas à subir le même sort!
  Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes: 1) Pourquoi n`existe t-il pas au Québec un loi qui assure d`emblée aux hommes et aux femmes un accès équitable à leurs propre progéniture? 2) Pourquoi met-on encore la vie des enfants (et des conjoints/tes) en danger sachant que cet accès est si souvent vital à leur survie? 3) Que fait le Ministère à la Famille pour enrayer cette vague de meurtre directement liés à la crainte des parents de ne plus faire partie de la vie de leurs enfants?   4) Le Ministère à la Famille prévoit-il, au moins, enquêter sur le sujet; former un commité qui investiguera le phénomène et présentera des recommendations?
   L`enfant, on ne le dira jamais assez, est l`élément humain le plus vulnérable de toute société. Sans lui, le Québec (le monde, l`Univers!) n`a aucun futur.  Le procès de Guy Turcotte- et la perte incommensurable des petits anges qui étaient ses enfants- nous ramènent tous, en tant que peuple, à une question simple bien qu`incontournable: aurions-nous pus l`éviter?
  Je crois que si Madame la Ministre. Je crois fermement que si le Québec était doté d`une Loi sur l`Équité Parentale; que si tous les parents québecois se voyaient assurés par leur gouvernement que les seules batailles en cours seraient celles qui résulteraient d`accusations criminelles, et non celles résultant de la dissolution d`une union, plusieurs de nos enfants n`auraient pas à voir leur nom orné d`une épitaphe aujourd`hui.
  Le Ministère de la Famille du Québec a t-il, oui ou non, l`intention d`au moins essayer de sauver nos enfants?
 
  Martin Malthus
  Montréal, Québec, Canada

5 commentaires:

  1. Un mot, Malthus : bravo ! Il n'y a rien à ajouter, ni à modifier, voilà une cause brillamment et clairement exposée et documentée. Je la mets en ligne sur Facebook auprès de gens qui partagent nos convictions (au fait, êtes-vous sur Facebook ? Sinon, une page publique donnerait une tribune supplémentaire à vos textes, une page privée vous permettrait d'échanger avec des gens qui sont sur la même longueur d'ondes que vous. Ça fait du bien de nouer des liens auprès d'une collectivité qui rame dans la même direction.)

    Avez-vous pensé à envoyer la même lettre au ministère de la Justice ? À mon sens, elle est trop bien ficelée pour que vous fassiez l'économie de la démarche. Enfin, quoique vous fassiez, je le répète : bravo, Malthus, bien envoyé !

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  2. Merci bien Olivier.
    J'ai envoyé une copie au Ministre de la Justice et une autre au Ministre de la Protection Publique.
    Si je m`écoutais- et je crois bien que je vais le faire- je vais en envoyer copie a TOUS les membres de l`Assemblée Nationale.
    Tant qu`à faire- faisons :)

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  3. La question n'est pas de savoir s'il faut une loi. La question est: y-at-il un politicien suffisamment courageux pour aller contre les groupes de pression et y perdre sa carriere et ses privileges ... La reponse est connue, sinon cette loi existerait depuis fort longtemps.

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  4. Le vrai problème se situe au niveau de l'institution de la justice rendue sous l'emprise d'une idéologie sectaire et déviante, le fémisexisme d'État. Tant que l'État va continuer de fermer les yeux au sujet du détournement des ressources du trésor public au profit de ces lobbies sexistes, aucune des réformes souhaitées afin d'enrayer ces problèmes sociétaux n'a de chance de donner des résultats tangibles. À examiner l'état des lieux, il ne semble pas que la solution soit à portée de main... http://bisbille101.blogspot.com/2011/01/la-misandrie-lassemblee-nationale.html

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  5. Au risque de me répéter, Stephen Harper à démontré qu'on pouvait frapper les féministes là où ca fait le plus mal- le portefeuille- sans pour autant commettre un suicide politique.
    Les temps changent; les féministes enragées vieillissent, ramolissent et perdent leurs dents et le vent masculiste souffle chaque jour un peu plus fort. Sans vouloir faire preuve d`un optimisme déplacé, je crois sincèrement que la possibilité d'un changement positif existe même si, comme vous le mentionnez si justement, les groupes de pression ne nous rendent pas la tâche facile.

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